Musquée, poudrée, cristalline, la nouvelle eau de parfum de la ligne Les Exclusifs est une bonne surprise. Et une création résolument Chanel.
Soyons honnêtes, les premières créations d’Olivier Polge pour Chanel nous ont moins étonnés que ne l’avait fait le parfumeur lors de sa période IFF avec des parfums comme Dior Homme, Balenciaga Paris, Valentino Uomo ou Cuir Beluga de Guerlain.
Là où Gabrielle était joli mais très formaté (et peut-être déjà en préparation avant l’arrivée du parfumeur), il faut aller chercher dans la ligne Les Exclusifs pour être surpris. Si Misia et Boy ont trouvé -et ravi- leur public, ils résonnent avec une teinte old school qui dénote avec le caractère intemporel associé à Chanel… mais qui plaît à ceux qui aiment par exemple redécouvrir des chefs d’œuvre disparus de l’Osmothèque. Lancées en 2018, les Eaux de Chanel marquent une évolution vers quelque chose de plus moderne et abstrait.
En 2019, Chanel lance 1957, un nouvel Exclusif, et on a l’impression qu’Olivier Polge trouve toute sa place de parfumeur maison.
Construite autour des muscs blancs, 1957 est une fragrance simple et sophistiquée à la croisée de différentes créations Chanel. Le musc suave de la graine d’ambrette de N°18. La floralité intemporelle chic de Beige. Les aldéhydes, qui signent N°5 et N°22. L’iris rouge à lèvres de Misia, celui cristallin de La Pausa ou celui plus talqué de N°19 Poudré (la réponse de Chanel à Infusion d’Iris de Prada). Et même le boisé aérien de Sycomore.
Autant dire que 1957 pourra plaire à différents types de chanelophiles. Certains le trouveront trop simple et le rejetteront mais c’est vraiment sur peau qu’il se révèle. Les aldéhydes sont joués en touche et la fragrance se fait rapidement poudrée. Poudrée, mais lumineuse, là où Misia pouvait rebuter certains, notamment les hommes. Sur mouillette, 1957 peut évoquer une odeur de bébé, mélange de muscs poudrés et de fleur d’oranger, mais sur peau, une vibration boisée conduit la fragrance vers quelque chose de résolument moderne et abstrait.
Un bel équilibre qui laisse envisager de porter cette senteur « nacrée » en layering, associée à une autre création. Un parfum Chanel mais pourquoi pas un iris ou une cologne d’une autre marque.
Mais au fait, pourquoi s’appelle-t-il ainsi ? 1957 est l’année où Gabrielle Chanel fut célébrée comme « la créatrice la plus influence du XXè siècle ». 57 renvoie également à la 57th street de New York où Chanel vient de rouvrir sa plus grande boutique américaine. Quant au nombre 19, jour de naissance de la créatrice de mode, on le retrouve dans N°19 et dans 1932, autre parfum de la ligne Les Exclusifs.
Finalement, il y a peut-être 57 bonnes raisons de tester 1957. A découvrir à partir du 31 janvier en boutiques Chanel.
Etes-vous tenté(e) par ce nouveau parfum. Quel est votre Exclusif de Chanel préféré ?
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Bonjour et tous mes vœux parfumés en ce début d’année 2019.
Le problème avec les Exclusifs, c’est qu’ils ne se trouvent pas partout. Dans les grandes villes et à Paris exclusivement.
La description que vous faites de 1957 est tentante, surtout sur touche 😉
Comme je l’ai déjà dit, pour moi l’Exclusif des Exclusifs est le N°22, plus solaire et plus lumineux que le N°5… Un floral aldéhydé poudré ultra féminin.
Bonjour Laure, merci de vos voeux !
Oui, le N°22, quel beau parfum.
Solaire, comme vous dites. En même temps, ça pourrait presque être le pendant nocturne de N°5.
Un chef d’oeuvre méconnu…