Un look intemporel, un esprit libre, une attitude aussi affirmée qu’élégante : les parfums Judith ont du style ! Rencontre avec Sarah-Lee Chlewicki, une créatrice simplement chic.

1. Bonjour Sarah-Lee, pouvez-vous nous raconter votre premier souvenir olfactif ?

Aussi loin que je m’en souvienne, j’ai toujours senti. C’est à une multitude d’odeurs auxquelles je pense. Celle du papier et des cahiers à l’école, du pain chaud sorti du four, du rouge à lèvres, et celle des parfums que portaient mes amis et ma mère. Ils m’ont appris la simplicité et la sophistication que dégage une odeur.

2. Après avoir participé à la création de parfums pour d’autres marques, vous avez souhaité exprimer votre vision de la parfumerie. Comment ce projet est-il né ?  

J’adore travailler pour d’autres marques. C’est inspirant et la création est une réelle satisfaction. Travailler avec des parfumeurs est une chance et un pur plaisir. Il y a 3 ans, j’ai eu envie de raconter à travers des profils et allures que j’aime, Col Rond, Taille Haute et Oversize. Il m’était nécessaire de les créer, j’avais simplement envie de les porter. Sans les avoir sentis ni encore développés, ils me manquaient. Je suis très heureuse et reconnaissante aujourd’hui qu’ils existent comme je les imaginais, qu’ils soient appréciés et portés.

3. Y a-t-il un style Judith Paris, et comment le caractérisez-vous ?

Le style des parfums Judith Paris est lisible, c’est à dire qu’ils dégagent tout de suite l’intention. Col Rond est un parfum musqué avec une overdose d’une matière première qui sent le propre. Taille Haute est une rose modernisée par de l’oxyde de rose et un fond boisé vibrant. Quant à Oversize, il est baumé ambré avec un cœur floral jasmin et violette, le fond est musqué vanillé. Les muscs et les bois sont travaillés de manières différentes en fonction de la structure. C’est le fil rouge de la marque, qui s’adresse aussi bien aux femmes qu’aux hommes. J’aime que les parfums aient une identité et un sillage forts. Ce que j’aime par-dessus tout c’est qu’ils soient signés et mémorables.

4. Judith, c’est un peu vous ?

En effet, la marque raconte mon histoire à travers les odeurs qui me touchent. Le choix des matières premières était une évidence. Les looks qui donnent leurs noms aux parfums sont les miens. Le Paris des années 80 qui pose le décor fait référence à la ville et à la décennie dans lesquelles je suis née. Enfin, toutes les Judith que j’ai rencontrées dans ma vie ont toujours été belles, libres et inspirantes. Des années plus tard, Judith est devenu le prénom de ma fille, tout naturellement. La boucle est bouclée en choisissant d’appeler la marque Judith Paris… 

5. Un synopsis et une chanson accompagnent la description de chaque parfum. Quelles sont vos influences musicales et cinématographiques ?

J’adore la musique. La variété française a toujours été très présente dans mon quotidien. Elle fait rêver, donne envie de s’évader, révèle les émotions et les sentiments et souvent réconfortent. C’est de la poésie. Je pense à France Gall, Michel Berger, Julien Clerc, Laurent Voulzy et plus récemment Juliette Armanet que j’aime tant. Les histoires derrière chaque allure permettent de mieux imaginer et se projeter, on a tous rêvé d’être Sophie Marceau dans la Boum ou l’Etudiante. J’ai envie de mettre en avant dans la marque, ce « je ne sais quoi » très parisien.

6. Les trois parfums de la collection sont inspirés des années 80. Les parfums de cette génération ont-ils été une source d’inspiration ?

Ils ont été surtout une révélation. Ce sont ceux avec lesquels j’ai grandi et qui m’ont donné envie de faire mon métier. Les parfums créés dans les années 80 ont marqué l’histoire de la parfumerie. Ils sont à l’origine, pour certains, de courants ou tendances olfactives qui ont donné naissance à de grands jus. La puissance, la signature, les histoires fortes qui en émanent sont très inspirantes.

7. Quels sont les projets à venir pour Judith ?

La gamme va s’étendre avec de nouveaux lancements prévus pour fin 2023. La distribution se développe et des collaborations avec de très belles marques sont en cours de création.

Connaissiez-vous cette marque de parfums ? Quels parfums des années 80 vous ont particulièrement marqués ?

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5 commentaires à “Interview parfumée : Sarah-Lee, fondatrice des parfums Judith

  1. Daniel

    Les années 80 sont les années de mes 20 ans ! alors oui , les créations de Sarah-Lee m’intriguent.
    À cette époque je portais Azzaro pour Homme, je l’adorais, il me donnait une certaine confiance et recevait beaucoup de compliments.
    Il m’arrive parfois de le croiser dans la rue, son sillage me renvoie immédiatement 40 ans en arrière avec une horde de bons souvenirs…
    Je n’ai jamais plus osé le porter car il fait partie d’une époque révolue.

    1. Scentifolia

      Bonjour Daniel,

      Azzaro pour Homme est votre machine à remonter le temps 🙂 Je comprends votre point de vue, Poison a le même effet sur moi. Je ne peux pas le porter car il fait partie d’une époque révolue, mais j’aime le croiser au détour d’une rue pour retrouver l’audace et le mystère des années 80.

  2. Laure

    Je découvre cette marque de parfums. J’ai visité le site, très original. Il ne propose toutefois pas de sets d’échantillons et c’est un peu dommage.
    L’interview est passionnante !

    1. Scentifolia

      Bonjour Laure,

      Effectivement, le site ne propose pas encore d’échantillons. N’hésitez pas à contacter la marque à ce sujet via le formulaire de contact, sait-on jamais… 😉

  3. Laure

    Bonjour Scentifolia et merci de votre suggestion. Je vais contacter la marque et vous tiendrai informée 😉
    Bon week-end

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