Fermées en France depuis le 15 mars 2020, les parfumeries pourront rouvrir à partir du 11 mai. Mais il faut s’attendre à des expériences de vente radicalement différentes de ce qu’on connaît aujourd’hui.
Principal changement en vue : il ne devrait plus être possible aux clients des parfumeries de manipuler les testeurs, du moins pendant un certain temps.
« Les testeurs des parfums ne pourront être touchés que par les conseillères équipées de gants. En aucun cas, le client, même après s’être frotté les mains avec du gel hydroalcoolique, ne pourra saisir les flacons. » affirme Cosmétique Hebdo qui a interrogé la Fédération française de la parfumerie sélective. Ça ressemble beaucoup à la façon dont les parfumeries de comptoir fonctionnaient avant les années 80.
Par ailleurs, le nombre de personnes pouvant accéder aux points de vente sera également limité afin de permettre le respect des mesures de distanciation. Le modèle des grandes parfumeries proposant des expériences de vente améliorée (bar à maquillage…) va sans doute devoir évoluer.
Même si découvrir de nouveaux parfums peut rebooster le moral après 2 mois de confinement, imagine-t-on revenir à des séances shopping dans des points de vente bondés le samedi après-midi ? Et en a-t-on encore envie ?
Et puis s’il trouve une utilité certaine pour faire ses courses en grandes surfaces, on imagine très bien l’impossibilité de sentir les parfums avec un masque protecteur sur le visage. A partir du 11 mai, les points de vente auront le droit de refuser des clients ne portant pas un masque, mais on imagine mal les parfumeries faire cela si elles ne veulent pas faire fuir les clients. Mise à jour (été 2020) : et vous, comment faites-vous pour sentir les parfums sur les points de vente avec un masque ?
Bref, les parfumeries telles que nous les connaissions risquent de changer pour un certain temps !
Et vous, allez-vous changer vos habitudes ?
Merci aux nombreux participant(e)s au sondage. La personne tirée au sort est Bernadette alias bdecalut, elle remporte une Parfumista Box.
A mon sens, forcement !
Cette pandémie -et les obligations que cela engendre- a une incidence sur notre façon de consommer les parfums.
Pas forcement pour ceux qui sont obligés de se déplacer pour travailler (sinon, peut-être en limitant l’usage de parfum pour ne pas en manquer, les parfumeries étant fermées).
Mais pour ceux qui peuvent rester chez eux en télétravail, j’imagine que l’on ne se parfume pas, ou du moins pas de la même manière.
Les accros aux senteurs se contenteront de fragrances moins prestigieuses que d’habitude.
Voilà, à mon sens, comment ce virus peut avoir une incidence sur notre relation avec les parfums.
C’est sûr que ça risque d’être compliqué de pouvoir tester librement ; après peut-être retrouvera-ton plus de noblesse dans le mode de distribution du parfum, avec du conseil éclairé, moins marchandisé.
Mis à part dans les boutiques de niche où on peut encore trouver une qualité de service, pour qui finalement le déconfinement ne changera pas le rapport au client, la grande distribution de la parfumerie devra changer ses habitudes.
Quant à moi, en confinement et télétravail, je n’ai pas changé mes habitudes de toilette, je me parfume même presque plus que d’habitude.
N’étant pas rentré dans une parfumerie depuis des années, je dirais que non. Le peu de fois où je suis allé dans une parfumerie conventionnelle, c’est tout juste si je ne me suis pas fais agresser par la vendeuse qui, même si elle savait que j’étais déjà parfumé, voulait absolument me vaporiser du « Déclaration » sur le poignet. Résultat, j’ai dû porter le reste de la journée un parfum que je n’aime pas du tout. Et cette façon à la limite de l’hystérie de m’exhorter à tendre mon poignet. Plus jamais ! (Sans compter que cette dame « n’avait plus de touches à sentir » ; je n’ai jamais vu une parfumerie dans ce cas).
Pour les marques de niche, auxquelles j’étais plus habitué, j’ai toujours été traité comme un roi par les vendeuses ! Elles savent de quoi elles parlent, elles connaissent parfaitement les produits qu’elles vendent et savent vous en parler, elle sont à l’écoute de vos goûts, font vraiment l’effort de vous cerner, ne s’impatientent pas parce que « vous leur avez coûté dix pschits dans la journée » et surtout, elles ne s’attendent pas à ce que vous partiez avec un parfum, elles comprennent que vous ayez besoin de réfléchir.
La première fois que je suis allé dans une parfumerie de niche, à mes dix-neuf ans, c’était à la Mûre Favorite, à Lyon, et j’ai passé un moment tout simplement magique ! La conseillère m’a consacré près d’une heure, elle se fichait que mon budget soit bas, elle se fichait que je n’ai dépensé que 90 € pour 50 ml du parfum Passage d’Enfer. Résultat : pendant quelques années, je lui ai acheté pour des milliers d’euros de parfums.
Si j’avais un conseil à donner aux parfumeries en ligne, ce serait de vendre des échantillons à tout prix ! Les gens réticents à l’idée d’achats à l’aveugle restreignent dangereusement ces boutiques en ligne et ce sont des ventes en moins, des « amours manquées » qui auraient pu devenir des passions (J’en fais trop ?).
Personnellement, j’ai subi quelques désillusions suite à des achats à l’aveugle et résultat, je n’en fais presque plus (dis-je après avoir dépensé 180 € pour l’Eau Sento de Iunx le mois dernier sans l’avoir jamais senti, bref…). Et je suis bien embêté pour trouver des échantillons de l’Eau Argentine que je ne trouve que sur leur site, sans échantillons disponibles.
Quant à mes habitudes pendant le confinement, même si je ne me suis parfumé que deux ou trois fois, j’ai tous les jours envie de sentir un ou plusieurs parfums de ma collection, donc je vaporise des touches à sentir sans arrêt, pour rester connecté au monde du parfum.
Bonjour,
Ça ne changera pas grand chose à mes habitudes puisque je commande exclusivement mes parfums en ligne. Amatrice de parfums de niche, je ne trouve pas ce que je cherche en parfumeries « classiques ».
Et bizarrement, je suis une addict de parfums, mais pas du tout de visites en parfumerie.
Toutefois, la parfumerie en ligne doit s’adapter et soit, comme le souligne Max, vendre plus souvent des sets d’échantillons, soit comme le font certaines marques (et en cas d’achat à l’aveugle), livrer le parfum avec un échantillon de celui-ci. De façon à pouvoir renvoyer le flacon sous blister si on ne l’apprécie pas.
Ça m’est arrivé et j’ai apprécié l’idée.