S’éloigner des codes classiques pour se faire remarquer ? C’est la vraie tendance actuelle en matière de flacons. Skateboard, robot, chaussure… ça ne plaît assurément pas à tout le monde.

phantom paco rabanne

« J’ai ri » : témoignage sur Instagram d’une fan de parfum en découvrant le nouveau flacon de Paco Rabanne, Phantom. Un robot au croisement de R2-D2 de Star Wars et du look des Daft Punk. Et est-ce que ce nouveau parfum masculin va marcher ? La marque pense qu’il rentrera dans le top 10 et qu’il rejoindra Invictus (2013) et 1 Million (2008). A côté de Phantom, ces deux classiques dont les flacons avaient divisé lors de leur lancement sont finalement très discrets. Le nouveau a l’avantage d’être rechargeable et connectable à son téléphone. Là aussi, on est sceptiques !

D’autres marques ont appliqué cette recette du flacon objet décalé pour se faire remarquer. Nounours pour Moschino, bâton de rouge à lèvres pour Cacharel ou cadenas pour Mauboussin. Ça ne garantit pas toujours le succès et malheureusement aussi, les flacons en vrai sont parfois cheap : ce qui semble du métal sur une photo s’avère souvent du plastique métallisé de qualité médiocre.

collection Yes I am de Cacharel avec des flacons inspirés de rouges à lèvres

collection Yes I am de Cacharel avec des flacons inspirés de rouges à lèvres

Parmi les derniers lancements, on peut noter un flacon skateboard pour 212 Heroes de Carolina Herrera, marque qui a déjà proposé un flacon talon aiguille pour son parfum à succès Good Girl.

On aime ou on déteste mais c’est une vraie tendance actuellement. Certes, elle n’est pas nouvelle quand on pense au buste de Jean Paul Gaultier, lui-même inspiré du parfum Shocking de Schiaparelli de… 1937.  Quand Mugler lançait Angel dans son flacon étoile en 1992, les points de vente et les consommateurs étaient très réservés et trouver un verrier prêt à fabriquer le flacon avait été très difficile, rappelle la marque. Aujourd’hui, ce flacon étoile fait partie de l’ADN de Mugler et personne ne dirait qu’il est de mauvais goût.

Car c’est bien de cela qu’il s’agit. Quand les marques de niche ont majoritairement choisi d’adopter des flacons épurés, les flacons objets des marques commerciales peuvent paraître tape-à-l’œil. Certains diront : vulgaires, ridicules, d’autres : qu’on n’est plus dans les codes du luxe. Mais tous les goûts sont dans la nature, comme on dit.

Certaines marques choisissent un bouchon décalé sur un flacon plus classique. Ici : Perfect de Marc Jacob, Lemon de Dolce & Gabbana et Loubikiss de Chrisstian Louboutin

Perfect de Marc Jacobs, Lemon de Dolce & Gabbana et Loubikiss de Christian Louboutin

Certaines marques choisissent un bouchon décalé sur un flacon plus classique, comme Marc Jacobs pour son nouveau parfum féminin Perfect ou Louboutin pour sa collection de parfums Loubiworld aux bouchons atypiques en forme de chat, d’ananas, ou de tête de mort maquillée. Le flacon plus épuré est davantage en accord avec les codes attendus du luxe, surtout pour des parfums premium (les parfums Loubiworld sont vendus 260 € les 90 ml). Mais pour certains, ces bouchons, même luxueux, sont déjà « too much ».

Et vous, qu’en pensez-vous ?

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2 commentaires à “Flacons décalés : amusant ou ridicule ?

  1. Laure

    Ces flacons décalés ne sont pas du tout dans les codes du luxe, exception faite peut-être des flacons inspirés de rouges à lèvres.
    Le robot est carrément laid, je n’ai pas peur de le dire, Quant à Perfect de Marc Jacobs, Lemon de Dolce & Gabbana et Loubikiss de Christian Louboutin, ce ne sont pas les flacons qui sont choquants, mais leurs bouchons franchement ridicules. Est-ce de l’inspiration artistique ou alors, un manque d’inspiration ?
    La palme du mauvais goût revient à Moschino avec Fresh éponyme, dans son flacon ressemblant à du liquide pour vitres (sorti il y a quelques années). Passons sur les déclinaisons, moins provocatrices.
    Rien n’égalera l’esthétisme d’un flacon de l’Air du Temps pour ne citer que lui.

  2. thechyprelover

    These designs show us three things:
    1. Who are the today bulk buyers and, as a concequence, whom these brands are targeting: the teenagers.
    2. How desperate are the brands to capture the public’s attention, to make themselves visible to the buyer on a market suffocated with enormous new perfume releases every year, so an acerbic competition.
    And also the need to keep the buyer engaged in the brand’s universe for a long time, hence the addition of that readable chip on the « Phantom » bottle.
    3. How far (read « low ») brands can go: kitsch-looking bottles with boring juices inside.
    🙂

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