Nous nous sommes tant aimés… Après une première lettre de Sandrine à Guerlain, voici celle de Laure, de Moselle adressée à Lancôme. Une histoire d’amour / désamour teintée de souvenirs nostalgiques.

tresor de lancome 2019

Chère Maison Lancôme,

Nous en avons passé des moments ensemble vous et moi !

Adolescente, un jour, le flacon d’Ô de Lancôme qui trônait fièrement sur la coiffeuse de ma grand-mère, m’a intriguée. Quelques vaporisations plus tard, Ô de Lancôme, perçue comme une eau de cologne concentrée, avait rejoint ma chambre. J’étais aux anges.

Puis, vous avez lancé Trésor, dont l’égérie était l’attachante Isabella Rossellini. J’étais envoûtée, sous le charme de ce floral rose-violette velouté, à tel point qu’il m’a accompagnée le jour de mon mariage. Il ne pouvait en être autrement.

J’ai continué à porter Trésor en gage de fidélité, de lien, quelque chose de difficilement descriptible.

Puis vint le jour, je ne saurais dire exactement, où vous avez changé le flacon -ce n’était pas le pire- mais également la fragrance, qui se trouvait à des années lumières de celle que j’ai adorée. Pour moi, ce fut une immense déception, une sorte de trahison.

J’ai continué à suivre vos sorties, par curiosité, mais aussi avec le secret espoir de retrouver un parfum, mon parfum.

Malheureusement, vous avez cédé, et je ne peux vous en vouloir, à la tendance devenue une mode des gourmands sucrés avec La vie est belle.

Notre route s’est arrêtée là, non sans peine, mais aussi avec une certaine exaspération.

Ceci dit, je tiens à vous remercier du fond du cœur, chère Maison Lancôme, d’avoir été là, dans mes peines, mais surtout dans mes joies.

Après la gourmandise de La vie est belle, Lancôme change de registre en 2019 avec Idôle. Un floral évanescent légèrement chypré. Un retour aux sources ?

Après la gourmandise de La vie est belle, Lancôme change totalement de registre en 2019 avec Idôle. Un bouquet floral rosé évanescent légèrement chypré. Un retour aux sources ?

 

Et vous, quels sont vos parfums Lancôme préférés ?

Vous avez été nombreux à participer. Nous diffuserons prochainement d’autres lettres parfumées où se mêlent passion, déception, souvenirs et mélancolie.

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3 commentaires à “Lettre à Lancôme, par Laure

  1. Laure

    Bonjour Parfumista,
    Merci pour la publication de ma lettre à Lancôme.
    Quelle surprise que cette nouvelle sortie 2019, Idôle… à sentir impérativement, car qui sait ?
    Bon week-end !

  2. Lorraine

    Oui, hélas. Trois fois hélas !!!
    Lorsqu’on a eu un coup de foudre pour un de ces sillages immatériels qu’est une essence parfumée… lorsqu’elle nous a accompagné tant dans nos joies que dans nos peines -voire nous a aidé à nous relever après une tragédie, en souvenir, justement, ce ces instants fabuleux… lorsqu’elle faisait tant partie de nous que dès qu’on sentait ce sillage, LE sillage, il faisait dire à qui nous connaissait : « Ah !, miss/mister… est passé/e par là »… le jour où la formule est modifiée voire disparaît corps et bien, c’est une mini tragédie.
    Pourquoi mini, d’ailleurs ?
    En même temps, on y perd un peu de nous aussi. Tout comme ce parfum qui, à cause d’une maladie, d’un traitement lourd, etc. change, vire, voire devient en indélicatesse certaine avec celle avec laquelle pourtant il avait tant d’affinité : la peau.
    On perd ce sillage annonçant notre arrivée ou prolongeant notre présence après le départ…
    On perd l’identité de l’être aimé : ce sillage, c’était lui, c’était elle.
    Une petite étincelle de notre vie s’éteint en même temps que disparaît cette signature olfactive.
    Je me souviens de ma défunte mère qui me disait : « Ça, c’est toi ! » lorsque je portais une essence à la réputation, pourtant, sulfureuse… voire qui me disait : « Je savais que tu étais arrivée, je t’avais sentie ». Je pourrais citer bien d’autres exemples mais vais me limiter à ces deux là.
    Cependant, il faut comme toujours faire face, pour franchir le cap de ce « micro-deuil » en espérant retrouver ici ou là un jus analogue ou avec complicité en trouver un, totalement différent, mais avec lequel on parviendra à retisser des liens (aussi forts ?) qu’avec cette essence qui, désormais, n’est plus vôtre.
    Bonne recherche ! Et surtout, excellente trouvaille à qui n’est plus en phase avec SON parfum…
    Ainsi que l’écrit Pierre Aulas : « Qu’importe les autres, ce parfum ne saurait être que le vôtre ; pour que chacun se reconnaisse dans son parfum sans le reconnaître sur ses voisins/es ». Pour que l’affinité avec une senteur continue…

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