Marc-Antoine Corticchiato nous propose une fragrance chaleureuse et solaire. Mais la résumer à un parfum d’été serait trompeur, car c’est avant tout un superbe parfum.
Un bel amour d’été : un nom qui annonce le propos. Mais le créateur de Parfum d’Empire a longtemps hésité : « Trop long ? Trop explicite ? », nous confiait-il à la Parfumerie Bordelaise, où nous l’avons rencontré, en mai dernier. Finalement convaincu par ses amis proches, il se lance.
Et ce parfum, au nom romantique est, une fois de plus, une nouveauté. Une nouveauté, qui se joue du marché où il est préférable de créer pour plaire au plus grand nombre. Comme à son habitude, Marc-Antoine Corticchiato compose librement, sans contraintes.
Ici, la réminiscence d’un amour d’été, à la plage, peut-être corse, là où sont ses origines. Ou sur une île lointaine, au décor tropical. Le souvenir nostalgique d’un amour de jeunesse perdu dont il garde un souvenir ému et qu’il souhaite retenir en parfum.
Ce sera un bouquet solaire et chaleureux de fleurs blanches aux accents de monoï… mais sans cet effet cheap que l’accord monoï peut avoir. Ceci grâce à des matières premières d’exception qu’il sélectionne soigneusement et qui habillent ses parfums depuis 2003.
L’entrée est fusante, joyeuse, verte piquante par le cumin, puis rapidement baumée avec des accents de crème solaire qui évoquent les corps luisants enlacés sur le sable blanc.
Un effet « salicylate » sur un bouquet principal composé d’un headspace de gardénia très présent en tête, d’une huile essentielle de magnolia citronnée et vanillée et d’un absolu de champaca, sorte de magnolia exotique miellé… le tout crée illico une impression de monoï, un air de vacances à la plage.
Deux autres fleurs solaires, le jasmin plus animal et l’ylang-ylang capiteux, renforcent la langueur de ce bouquet voluptueux, épicé et charnel, de très belle tenue.
Le santal, la vanille de Madagascar et la graine d’ambrette finissent d’en arrondir les contours. De ce fait, l’effet plage s’éloigne pour une douceur intimiste qui permet à Un bel amour d’été de se porter toute l’année.
J’y vois même un côté vintage, dans la lignée de Chaldée, un fleuri oriental baumé de 1927 écrit par Henri Alméras pour la maison Patou. Plus près de nous, il peut évoquer Soleil Blanc de Tom Ford, au bouquet de jasmin, tubéreuse et ylang qui promet de « retenir éternellement l’été ». Sunkissed Goddess de Kilian peut aussi y faire écho. Cependant, je ne trouve pas vraiment d’équivalent à Un bel amour d’été.
Pour moi, c’est un parfum unisexe qui selon les peaux, exprime ses différentes facettes, vibre, possède une texture et une énergie particulière qui le singularise.
Un parfum que je vous invite donc à découvrir, comme le dit Marc-Antoine, avec votre « propre nez ».
Avez-vous testé ce parfum ? Et vous, pensez-vous qu’il y a des odeurs réservées à l’été ?
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J’en ai acheté un flacon en juin et je ne cesse de m’en parfumer avec délectation. Un Bel Amour d’Eté porte bien son nom. Le flacon lui-même est annonciateur de la joliesse du contenu avec le jaune de son étiquette, un jaune reposant.
C’est un floral crémeux qui vous accompagne de ses multiples facettes qui se développent sur un long temps. Et même si, à un moment donné, on ne le sent plus sur soi, les autres le sentent et s’exclament tant il est beau. Il vous devance et vous êtes accueilli avec des « Oh Madame, comme vous sentez bon », et on peut dire que ce Bel Amour d’Eté n’est en rien nostalgique, mais il est heureux.
Pour moi c’est la senteur qui remplace le mieux et en plus chic Un Soir en Eté d’Esthederm, qui était plus abricoté mais tellement agréable à porter l’été.
C’est le deuxième parfum fleuri que nous offre Marc-Antoine Corticchiato après le très beau Trois Fleurs. J’espère qu’il en créera d’autres, car vraiment ce Monsieur est doué pour imaginer de beaux floraux qui jaillissent hors mode.
J’aime beaucoup Un bel amour d’été, on y ressent une certaine sensualité, qui rappelle des moments d’intimité partagés sur une plage de sable blanc.
Sensuel, raffiné et élégant comme on peut s’y attendre de Marc-Antoine Corticchiato.
De mémoire il me rappelle le parfum N°01 Odoration de Parfumologie, discontinué depuis, mais ô combien envoûtant, créé par le parfumeur Fabrice Olivieri.
Un Bel Amour d’Eté, un parfum tentant que je n’ai pas eu l’occasion de tester.
Et sinon, il ne me viendrait pas à l’esprit de porter l’Eau de Rochas en hiver… mais peut-être que certains le font. Une question plus difficile qu’il n’y paraît !