Les parfums d’Orsay connaissent leur apogée au début du XXème siècle. La Maison édite une cinquantaine de fragrances, dont les fameux Tilleul en 1915 et Dandy en 1923. Après un long sommeil, d’Orsay a été récemment relancée, explorant les états amoureux à travers une collection de parfums réinventés. Val nous présente ses coups de cœur.
Songe à la douceur C.B.
Ce parfum m’a mis en conflit avec mes propres connaissances et mon aptitude à reconnaître les notes, et cela, malgré les bases acquises avec le temps.
J’ai cru sentir une facette menthée, à tort. De la même façon, j’étais certain d’avoir senti une note irisée, mais il n’en était rien non plus. Songe à la douceur C.B. est un parfum élégant et affirmé, qui me fait penser à un tubercule fraîchement cassé après avoir été déterré.
Serait-ce l’ambroxan associé au vétiver, ou bien le cèdre mêlé aux graines de carottes qui m’auraient induit en erreur ? Qu’importe.
L’envolée vive et florale s’entend à merveille avec les notes de fond boisées et musquées. Karine Chevallier a signé une composition touchante, évoquant l’Amour rêveur.
Songe à la Douceur plaira aux amateurs de parfums tendres et vaporeux, comme Tanagra de Maison Violet ou même Le Ciel de Floratropia.
J’approchais un mystère A.C
Anne-Sophie Behaghel a composé un parfum boisé lumineux et chaleureux. Une vanille habillée de feuilles de figue et de poivre semble couverte de mousse.
Une base fumée magnifie ses facettes sombres et mystérieuses. Les bois sont gourmands juste comme il faut, l’effet est à la fois naturel et évident.
L’Amour spirituel est au centre de cette création originale, caractérisée par sa simplicité. Les notes de cèdre et de feuilles froissées font apparaître un arbre majestueux, beau et inspirant.
J’approchais un mystère A.C est un parfum que l’on peut rapprocher de Bois Farine de l’Artisan Parfumeur pour sa pureté poudrée, ou encore d’Indigo Smoke d’Arquiste, pour son côté matcha fumé.
Quelque chose dans l’air S.C
Une tubéreuse avec ses facettes grasses et lactées semble se dessiner, mais c’est une illusion.
Mark Buxton fait dialoguer deux fleurs blanches à la beauté sauvage, le magnolia et le lys.
Un Amour insolent se joue ici. La puissance du lys, pénétrant et puissant, se mêle à l’opulence très féminine du magnolia.
Le parfum floral se dresse fièrement, mettant en lumière un cuir santalé et des notes de fruits jaunes ensoleillés.
Quelque chose dans l’air S.C est un floral riche et séducteur qui peut évoquer Sarrasins de Serge Lutens ou Boutonnière n°7 d’Arquiste.
Connaissez-vous la Maison d’Orsay ? Lequel de ces trois parfums vous tente le plus ?
7 personnes aiment cet article.
Bonjour,
Je connais la Maison d’Orsay, mais elle rimait avec passé jusqu’à aujourd’hui.
Je suis ravie de son retour.
Parmi les trois parfums de cette sélection, Songe à la douceur C.B. me tente le plus.
J’adore ta sélection, Val !
Cette maison est pour moi d’un raffinement total : la poésie qui s’en dégage, la douceur presque onirique des histoires derrière chaque fragrance…
Bravo pour cette revue ♥️
Merci Val pour cet article !
J’aime beaucoup l’esprit de cette maison que je dois redécouvrir.