En 1987, la maison Rochas lançait Byzance, parfum au nom évocateur d’Orient et des mille et une nuits. Aujourd’hui une version plus douce de Byzance continue de nous enchanter par son charme mystérieux. Même si avouons-le, un nouveau nom lui siérait sans doute mieux.
En puisant dans mes souvenirs olfactifs, je me remémore le fameux Byzance de Rochas. Son flacon, kitsch pour les uns, se révélait sublime pour les autres. Créé en 1987 par Nicolas Mamounas et Alberto Morillas, cet opulent floriental, composé dans la veine d’un Opium d’Yves Saint Laurent, était contenu dans un flacon bleu nuit circulaire paré d’un anneau doré, qui m’évoque l’univers des mille et une nuits. Un lacet rose de passementerie était noué au col du flacon faisant écho à la couture Rochas.
Avec ce flacon bleu intense évoquant les mosaïques de cette ancienne cité grecque devenue la faste Byzance, il fallait un parfum de caractère aux ingrédients exceptionnels : ce sera un bouquet de roses de Damas et de jasmin, explosant dans les notes hespéridées du cédrat et de la mandarine, épicé par la cardamome et le girofle, se fondant dans l’ambre, le patchouli, le musc et la vanille. Un santal adoucit tout ce que ce parfum a de provocant ainsi qu’une couche lumineuse d’aldéhydes qui en floute les contours, parfait compromis d’une senteur féminine aux confins de l’Orient et de l’Occident.
Un parfum qui malheureusement n’était plus qu’un lointain souvenir car discontinué et que je souhaitais tant retrouver… jusqu’à la sortie d’un nouveau Byzance en novembre 2019. Une nouvelle fragrance plus qu’une réédition, écrite par Aliénor Massenet et Maurice Roucel.
Mais là, déception ; ce n’est plus « mon Byzance » mais un autre bouquet floriental. Une alliance de roses, de freesia, de poire et d’héliotrope, reposant sur un fond de vanille, de santal et de bois de cachemire.
C’est cependant agréable, doux, lumineux, moins oriental que son aîné mais joli comme poudré, dans l’air du temps.
Ma désillusion s’efface alors d’autant que le flacon est exceptionnel avec une mise en forme plus moderne tout en reprenant les codes visuels du flacon primordial.
Un beau parfum à offrir qui fera certainement son effet mais que je trouve peu visible en parfumeries.
Et vous, avez-vous testé ce nouveau Byzance ? Vous souvenez-vous de l’original ?
35 personnes aiment cet article.
Bonjour, merci à Marie-Solange Galzy pour son avant-après concernant Byzance. Et je la comprends tout à fait.
Je précise que je ne connais pas du tout Byzance sur le plan olfactif.
Je vais vous conter une expérience bien décevante, celle d’Ivoire de Balmain longtemps porté, dont on peut se demander si la version actuelle peut légitimement prétendre à cette appellation, tant le jus est différent.
J’en ai aussi une positive, celle de Courrèges In Blue. La fragrance actuelle est quelque peu adoucie, mais ressemble à celle que j’ai connue dans les années 80. La maison m’avait même dit en son temps qu’elle avait fait appel à des personnes ayant porté Courrèges in Blue pour que le jus soit le plus proche possible de l’ancien.
C’est bien de ressusciter un parfum, mais je pense qu’il faut le faire consciencieusement. En cas de changement notable de fragrance, il serait judicieux de modifier le nom. Pour Byzance « Un air de Byzance » ou « Byzance 2019 » pourquoi pas.
Bonne journée !
C’était le parfum préféré de ma maman. J’ai grandi avec les notes envoûtantes et réconfortantes que m’apportaient ce parfum.
Un jour en 2022, le souvenir de ce parfum est revenu…alors me voici me ruant sur Byzance 2019.
J’aime la nouvelle version, mais ce n’est pas Byzance de mon enfance…impossible pour moi de ne pas ressentir un sentiment de trahison…
Merci de m’avoir prévenue ! Je voulais l’acheter pour ma maman.
C’était son parfum, ma madeleine de Proust, j’aurais tant aimé le retrouver.
Quelle joie de retrouver en parfumerie Byzance de Rochas. Je saute sur l’occasion pour me faire plaisir. C’est un parfum que je mettais offert à la naissance de mon 1er fils en 1992.
Quelques mois auparavant j’avais retrouvé grâce à mon C.E. une eau de toilette Byzance. Cette eau de toilette n’est pas dans le flacon de l’époque mais a la même et belle fragrance de l’époque. Ce que le nouveau Byzance n’a en rien. Je suis déçue de ce nouveau Byzance trop vanillé et qui ne ressemble en rien à celui de mes souvenirs.
J’aurais tant aimé retrouver l’édition passée. Dommage pour moi.
Bonjour, quelles notes y a-t-il dans le parfum ?
Pour moi, ambre et santal, plus mandarine, rose et bergamote.
C’est un peu comme les anciens parfums Jean Patou, que j’aimais ! Byzance de Rochas avait une odeur de séduction.
Pour Byzance, ils ont bien gardé la formule originale. Alors pourquoi nous sortir un semblant d’original !!??
Nous, ce que l’on veut, c’est le vrai Byzance, sinon rien.
Appelons ça seulement une imitation… une pauvre imitation décevante.
Pour ma part, j’étais tellement HEUREUSE quand ma belle-mère, super contente m’a offert ce nouveau Byzance.
Quelle déception ! Plus rien à voir avec l’ original.
Je vais le porter mais quand j’aurai fini le flacon, je n’en reprendrai pas.
Pourquoi toujours vouloir changer quand le produit plait ? Quelle tristesse !
Tellement déçue quand Byzance n’a plus été en vente. Je l’adorais en hiver.
Tellement déçue quand par hasard j’ai appris qu’il existait de nouveau, et que me ruant dans une boutique je le découvrais ! Les fragrances sont différentes, je ne l’apprécie pas du tout.
Inadmissible de conserver un même nom pour un parfum si différent. Rochas trompe la clientèle !
Heureusement que je ne l’ai pas acheté en ligne.
J’ai connu le Byzance fin des années 80. Je l’adorais. Je viens d’en commander un flacon, je l’attends, j’espère ne pas être déçue !
J’étais comme bien d’autres femmes, surprise et ravie de retrouver le parfum Byzance (c’était mon premier parfum acheté en 87).
Hélas au grand hélas, celui que j’ai acheté dernièrement n’a rien à voir avec l’original.
Il « pue » : trop fort, trop fleuri, trop vanillé, trop… et ça me déprime.
Je n’arrive pas à le porter, je pense que je vais m’en débarrasser.
Très déçue de ce nouveau Byzance.
Rien mais absolument rien à voir avec la version originale.
Je ne le rachèterai pas.
Je suis tellement désolée que le produit Byzance de 1987 ait été arrêté. Cependant, j’espérais le trouver chaque fois que je cherchais. Je ne comprends pas pourquoi ils ont arrêté un si bon parfum.
Commentaire original :
Çok üzüldüm Byzance 1987 ürünü neden yasaklandı. Oysaki ne zaman arasam bulurum umudu taşıyordum.insan bu kadar güzel bi kokuyu neden yasaklar anlamıyorum.
Moi aussi, je suis très déçue.
Je viens de l’acheter en parfumerie en Espagne. J’étais trop contente de retrouver ce parfum que l’on m’avait offert dans les années 90.
Mais quelle déception, rien à voir.
Effectivement pourquoi avoir changé ses arômes ?
Oh, c’était le parfum de ma maman chérie !
Byzance, l’original, prenait possession de moi. J’en étais son otage.
Toute résistance était vaine, il savait m’envoûter par toutes les explosions qu’il générait dans mon cerveau.
C’était un mélange de mystère, de douceur orientale, de capiteux, le tout saupoudré d’un soupçon aphrodisiaque.
Il avait le pouvoir de me rendre amoureux de toutes celles qui le portaient.
Jeunes filles ou femmes matures, toutes je vous dis. Une envie irrésistible de leur faire l’amour s’éveillait en moi.
Un bien-être m’envahissait, il me rendait heureux.
Je ne peux l’expliquer mais il pouvait tout ça sur moi…
Aujourd’hui je viens de découvrir sa nouvelle version. Quelle déception !
Je ne ressens rien, mais alors rien du tout, aucune sensation, aucun bien-être, rien rien rien.
Je ne suis pas prêt de retomber amoureux !
Ah, Byzance ! Je ne retrouve plus mon parfum préféré.
Je suis déçue.
Le parfum Byzance vendu actuellement n’est pas du tout l’ancien Byzance que j’adorais et avec lequel le charme opérait.
On me l’a offert mais ça n’a rien à voir, c’est un autre parfum.
L’ancien Byzance, « très loin de l’innocence », était extraordinaire. Il n’existe plus hélas.
Helas, comme beaucoup de parfums, ils faudra compter sur notre mémoire. Les raisons sont diverses.
Tout d’abord, les essences et « jus ». En effet, la production des parfums se faisait sur base de types de fleurs, écorces, voir produits animaux qui, soit n’existent plus ou ne sont plus produites (par manque de demande ou par loies de protection animales). Soit les « stabilisateurs » et composants ont été interdits, car considérés comme nocifs. De nos jours, mis à part certains parfums tres haut de gamme, et tres chers, les composants chimiques édulcorés ont pris le dessus de la composition de nombreux parfums. Et les rares composants organiques s’y retrouvent en doses homéopathiques. On prendra les exemples de DRAKAR NOIR, qui n’est plus que l’ombre de lui-même, et qui tient mal sans plus évoluer, ou Fahrenheit, qui a perdu toute sa note violette. On prendra d’autres exemples, comme Clinique Chemistry, retiré de la vente en un coup car il contenait des composants « fixateurs » hors des nouvelles normes, idem pour Joop NightFlight ou JAZZ. . Et quand on change un composant par un autre, chimique ou non, c’est toute la formule qu’il faut revoir, ou même abandonner, car elle ne ressemble plus à rien (Les notes n’évoluant plus de la même manière, voir, n’évoluant plus du tout!)!C’est un peu comme
Les fruits, les bananes de notre enfance que plus jamais nous ne gouterons, la variété ayant été décimée par des parasites.