Après vos témoignages sur Trésor, Shalimar et Chanel N°5*, Marie-Solange Galzy nous confie sa passion passée pour Poison de Dior. Un parfum emblématique d’une époque révolue ?
Grand classique de la maison Dior lancé en 1985, Poison a marqué les esprits par son parfum capiteux où la tubéreuse se mêle à à la prune, aux épices et à des notes d’ambre et de miel. Pour Marie-Solange, le Poison qu’elle aimait tant est aujourd’hui un souvenir du passé.
Chère Maison Dior, c’est avec beaucoup de peine que je vous écris aujourd’hui.
Mon parfum Poison tant aimé, celui de mes années estudiantines a changé de formule et n’est plus que l’ombre de lui-même.
Exit le parfum nucléaire, celui qui faisait tourner les têtes et relevait les nez avec des mines réjouies ou exaspérées !
Poison, c’était mon arme de séduction, un philtre d’amour donné à la jeune fille que j’étais alors.
Cette tubéreuse miellée et épicée, je m’en enveloppais comme une seconde peau : parfum, huile parfumée, poudre, crème pour le corps… j’étais ligotée à toi mon Poison et je ne voulais pas me libérer.
Ton flacon améthyste me parlait de rêves inavouables et de conquérir la terre entière.
Puis peu à peu, je t’ai perdu. Mais dans mon souvenir, tu gardes une puissance inégalée. Poison de Dior, forever…
Treize ans après Poison, Dior lança Hypnotic Poison dont le succès dépasse aujourd’hui celui de Poison. D’autres versions ont été créées depuis comme Poison Girl en 2016.
(*) Retrouvez ici le témoignage d’Armelle sur Chanel N°5, celui de Laure sur Trésor de Lancôme et celui de Sandrine sur Shalimar.
Et vous, quels parfums reformulés regrettez-vous de ne plus porter aujourd’hui ?
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Poison, parfum iconique, adoré ou détesté… tant et si bien que certains établissements américains refusaenit qui le portait !
Je me souviens de la réaction de ma mère lorsque, ce jour là, c’est lui que j’avais choisi (ou était-ce l’inverse ?). Elle savait que « sa grande » était passée par là donc à la maison.
Histoire d’un jus mythique, d’un flacon et d’une ligne parfumée.
Un flacon unique, comme un étendard, qui se déclina en diverses couleurs annonçant l’âme du jus qu’il abrite (six si je ne me trompe pas) allant du pourpre profond au blanc nacré, du bleu nuit au rouge vif, du vert printemps au blanc rosé selon les variations.
Que ce soit pour des raisons éthiques, purement économiques, certains jus iconiques y perdent leur âme et pour ceux qui étaient accro à la formule initiale, il ne reste plus que les souvenirs… voire un micro fond, presque solidifié, au fin fond d’un flacon historique qui fonctionne telle une combinaison sur un coffre fort.
Malheureusement, combien ont déjà dénoncé ce fait et pour combien de jus, sans que rien ne change. Il ne reste que le souvenir.
Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’on sent la passion toute poétique dans cet article.
Je me souviens qu’étant plus jeune, c’est Midnight Poison qui m’avait fait un effet bœuf ! A l’époque, je ne m’intéressais au parfum que de très loin, j’avais eu mon amourette pour Brut Original, mais ça n’allait pas plus loin. Puis j’ai déjeuné avec une jeune femme (je la rencontrais pour la première fois, nous allions « travailler » ensemble) qui le portait.
Finalement, la jeune femme fut une déception (car elle ne semblait ne pas vouloir travailler autant que je le pensais sur un projet auquel j’ai tout donné), mais j’ai gardé en tête ce parfum qu’au fil des ans, j’ai fini par enjoliver dans ma tête à tel point que, de nombreuses années plus tard, lorsqu’il m’a été donné de mettre la main sur un échantillon, la magie s’était totalement dissipée.
Certes, j’avais trouvé des parfums, notamment de l’Artisan, d’une qualité et d’une facture qui correspondent complètement à mes goûts, mais j’ai trouvé intéressant le travail de mon cerveau à essayer d’enjoliver cette expérience, comme pour me dire « fais moi confiance, ce souvenir, je le décore un peu, mais c’est pour qu’il serve au mieux ta future grande passion ».
Bref, Midnight Poison a été une déception, mais c’est en partie grâce à lui que ma passion pour les parfums est restée une petite étincelle inépuisable dans ma tête, attendant patiemment de prendre feu un jour.
Bonjour Max,
Merci pour votre message, très passionné lui aussi !
Midnight Poison est intéressant car c’est sans doute le plus masculin / mixte de la ligne des Poison.
Le caractère oriental est associé à une structure boisée patchouli / bois ambrés qui a renouvelé la famille Poison. Et ce beau bleu noir pour le flacon était superbe.
Dommage que Dior l’ait discontinué. Peut-être était-il trop ceci ou pas assez cela, mais il avait un caractère certain. Moins que le Poison original ou la version Hypnotic, mais plus que de nombreuses nouveautés actuelles !
A bientôt sur Parfumista…