Le musée des Arts décoratifs met à l’honneur le couturier avant-gardiste Paul Poiret (1879-1944). Faraz a plongé dans son univers flamboyant.

Cet été, j’ai eu la chance de visiter l’exposition consacrée à Paul Poiret, intitulée « La Mode est une Fête ». Une superbe rétrospective sur la vie de ce grand couturier français.
L’exposition nous fait remonter dans les années 20 et la frénésie artistique qui existait à cette époque, elle offre une immersion magnifique au cœur de la mode, de l’art et du luxe à la française.
Paul Poiret est le premier couturier à avoir envisagé la création de parfums. Pour lui, le parfum est la touche finale de l’élégance d’une femme.
Il créé Les parfums de Rosine en 1911 avec son épouse Denise au 107 rue du Faubourg-Saint-Honoré. Le nom est donné en hommage à leur fille aînée. Une grande importance est accordée à l’esthétique des parfums, Paul Poiret fait appel à l’Atelier Martine pour la décoration de ceux-ci, des fleurs et des arabesques y sont représentées.
L’Atelier Martine est une école d’art créée par Paul Poiret portant le nom de son autre fille.

Les principales compositions ont été réalisées par Maurice Schaller et Henri Alméras qui créa notamment plus tard le cultissime Joy de Patou.
Pour Arlequinade en 1923, la promotion a été assurée par Marie Vassilieff qui était artiste peintre.
Paul Poiret était très attiré par l’art oriental et cela se fait ressentir dans les flacons et noms des parfums
Jusqu’en 1929 , une trentaine de fragrances sont produites, notamment Shakhyamuni en 1913 ou Hahna l’Étrange Fleur en 1919.
Les noms sont souvent exotiques comme Borgia ou Maharadjah.
Son premier parfum a été Nuit Persane, réalisé pour la fête « des Mille et Deuxième nuit » au cours de laquelle chacun des invités repartait avec son flacon.
En effet, Paul Poiret organisait de nombreuses fêtes ou le Tout-Paris artistique était convié.

Lors de cette exposition, on peut sentir 3 parfums qui ont été reconstitués grâce à l’Osmothèque.
La Coupe d’Or, créé en 1910 par Maurice Schaller, est une Cologne ambrée.
Le Fruit Défendu a été lancé en 1918 par Henri Alméras. C’est un parfum aux airs de fruits confits mêlés à une douce odeur de vanille ambrée. Quelle chance pour moi de ressentir cet extrait que j’avais eu la chance de découvrir il y a 3 ans à l’Osmothèque ! Il m’a laissé un souvenir impérissable.
Enfin, on peut sentir un parfum floral, Coup de foudre, crée en 1925 par Henri Alméras.

Une grande partie de l’exposition est bien évidemment consacrée aux tenues incroyables créées par ce grand couturier.
L’exposition dure jusqu’au 11 janvier 2026, profitez-en pour aller la visiter durant les fêtes !
Avez-vous visité cette exposition ?
