Certains parfums laissent leur empreinte bien au delà de la peau. Ils capturent l’âme, troublent les sens et éveillent des émotions insoupçonnées. Isabelle, nouvelle contributrice de Parfumista, nous présente deux créations singulières, sombres et magnétiques. 

Le Crépuscule (Parfumeur Fauve)

L’instinct du fauve à fleur de peau.

Un tout nouveau parfum signé Manon Arnaud, d’abord ostéopathe avant de devenir nez pour la Maison Parfumeur Fauve. Guidée par son intuition, sa sensibilité et sa créativité, elle insuffle à cette création une dimension presque vibratoire.

Une œuvre fauve, indomptable, qui vibre d’audace et de courage. Comme cette lueur vacillante où la nuit s’étire sur le jour, ce parfum capte l’instant fragile où l’ombre et la lumière s’entrelacent. Une essence animale, ténébreuse, d’une addiction troublante.

Tout commence par une prune sombre, confite à l’excès, qui glisse sur un tabac torréfié, grondant sur la peau comme un feu sous la cendre. L’équilibre est saisissant : entre ombre et éclats de lumière, une chaleur dorée brûle encore l’épiderme.

Liquoreux, charnel et réconfortant, le parfum s’assombrit avec un bois de cashmere mélancolique, humide et froid. Puis viennent le cuir et la fourrure, effleurant l’air d’un souffle sauvage.

Au loin, le rugissement d’un fauve résonne : un patchouli charnel, instinctif, s’épanouit tandis qu’un musc d’or s’élève dans l’obscurité, comme les yeux d’un félin perçant la nuit.

Une fragrance envoûtante, qui électrise les sens et séduit par sa profondeur. Pour moi, Le Crépuscule est une aura corporelle, une seconde peau vibrante qui épouse notre énergie et la magnifie.

Si vous aimez à la fois les parfums à l’empreinte animale et aux notes de prunes confites, il saura vous séduire. Si vous êtes sensibles à l’opulence de Tabac Rose de BDK ou au charme de Caravansérail Intense de Nicolaï, ce parfum pourrait vous plaire

Ecrin de fumée (Serge Lutens)

Le Sortilège de Serge Lutens.

Un parfum envoûtant, ténébreux et obsédant, où trois forces s’affrontent. Le rhum, sombre et capiteux, murmure des notes vanillées, tranché par l’éclat épicé du poivre.

Le tabac, lourd et narcotique, exhale des volutes miellées qui caressent et envoûtent.

Enfin, le cacao, noir et abyssal, est torréfié jusqu’à l’animalité, baumé comme une promesse interdite. 

Sur la peau, ce cacao devient un philtre d’amour ensorcelant, une potion de séduction créée par le parfumeur Christopher Sheldrake.

Un parfum pour ceux qui savent que le temps s’évanouit comme de la fumée et que la seule issue est de le consumer sans regret. Quelques gouttes sur la peau suffisent : le rituel s’active à la chaleur du corps, lentement, comme un murmure ancien qui se réveille. 

Une fumée intense, poussiéreuse et éphémère, d’où jaillit la lumière.

Écrin de fumée oscille entre douceur et tempête, entre extase et tragédie. Un dernier éclat lumineux avant le silence, un parfum aux volutes hantées, capturant la beauté fugace de l’instant présent.

C’est un parfum qui trouble la perception, qui hypnotise et qui séduit. Pour les passionnés de tabac et de cacao  en quête d’une véritable fragrance singulière.

Si vous avez aimé les notes de tabac et de cacao du parfum Tobacco Vanille original de Tom Ford, préparez-vous à découvrir dans Écrin de fumée une expérience plus ténébreuse et décadente. 

Retrouvez également Isabelle sur Instagram sous le nom Espace Passion Parfum

Et vous, quels parfums vous ensorcellent et vous font chavirer ? 

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