Lalique dévoile une collection de parfums haut de gamme qui retrace l’histoire de la maison. Nous vous proposons de découvrir les cinq fragrances et ce qu’elles incarnent…
Lalique c’est…
Surnommé ‘le Rodin des transparences’, René Lalique, qui fut tout d’abord bijoutier, devient maître verrier dans les années 1900 avant de ne se spécialiser dans le cristal. Il conçoit alors divers objets dont des flacons de parfums, pour Nina Ricci et François Coty notamment. Son fils Marc et sa petite-fille Marie-Claude écriront la suite de l’histoire en reprenant successivement la maison Lalique.
Aujourd’hui, Lalique conçoit des objets d’art décoratif, des produits autour de l’art de la table, des bijoux, mais aussi… des parfums. Désormais sous sa propre marque.
Le premier, un bouquet floral poudré boisé datant de 1992, porte le nom de la maison. D’autres parfums plus récents comme Azalée, Hommage à l’homme, ou encore Amethyst sont distribués en parfumeries. Mais chaque année, la marque met aussi en avant ses classiques via des collectors en cristal. Des objets très luxueux et onéreux, plutôt destinés aux collectionneurs.
Noir Premier, ou comment mettre en flacon l’histoire d’une maison
Créée en 2014, la gamme Noir Premier se situe entre la collection d’objets d’art et la gamme de parfums Lalique distribués en parfumeries. Les cinq créations qui composent cette nouvelle collection rendent hommage aux grands jalons de l’histoire de la marque. Ainsi, à chaque parfum est associée une année qui est inscrite sur son flacon.
Fleur Universelle par Julie Massé, Mane
1900 : René Lalique est au sommet de sa carrière de bijoutier. Pourtant, il s’apprête à explorer une nouvelle forme d’expression : le verre, puis plus tard, le cristal. L’immortelle (fleurs jaunes sur le visuel ci-dessus), autour de laquelle a été imaginée la fragrance, a la particularité de ne jamais faner. Elle symbolise ici la quête d’esthétisme perpétuelle de Lalique et sa passion du renouveau.
Qu’est-ce que ça sent ? Les notes suaves de l’immortelle sont associée au rhum, à la myrrhe, à la cannelle, au patchouli et à une note pétillante-épicée de cardamome.
Terres Aromatiques par Julie Massé, Mane
1905 : Le parfumeur François Coty est persuadé que chacune de ses créations mérite un flacon unique. René Lalique trouve quant à lui le moyen de produire des flacons de luxe en grande quantité. C’est ainsi que naquit la parfumerie moderne.
Qu’est-ce que ça sent ? Clin d’œil aux origines corses de François Coty, l’ingrédient star ici, c’est le thym ! Julie Massé y a ajouté du citron, de l’ananas, du lavandin, du vétiver et de la fève tonka. Une composition aromatique-boisée élégante.
Rose Royale par Sidonie Lancesseur, Robertet
1935 : René Lalique inaugure sa nouvelle boutique au 11 rue Royale. Un écrin majestueux qui devint très vite une adresse parisienne historique et emblématique.
Qu’est-ce que ça sent ? Une rose poudrée légèrement fruitée. La composition comprend de la pêche, de l’abricot, de l’osmanthus, du bois de cachemire et des muscs blancs.
Fruits du Mouvement par Violaine Collas, Mane
1977 : Marie-Claude Lalique, petite fille de René, prend la direction de la maison. Le flacon doit son nom au fait qu’elle s’inspirait très souvent de modèles vivants. La légende raconte qu’elle s’était offert une colombe pour la réalisation de l’une de ses créations.
Qu’est-ce que ça sent ? Construite autour du pruneau, la fragrance contient également du poivre noir, de la mandarine, du jasmin sur un fond plus oriental d’ambre et de bois de santal.
Élégance Animale par Cécile Matton, Mane
1989 : Marie-Claude Lalique créé la panthère Zeila, l’une de ses œuvres les plus célèbres.
Qu’est-ce que ça sent ? Le cuir mélangé au safran, à la pêche, à la rose, au baume gurjum et au bois de santal.
Vous connaissiez peut-être La Panthère de Cartier et son sillage chypré-fleuri ‘fauve’ ? Celle mise en flacon par Lalique est assez différente. La fragrance est plus animale, plus orientale aussi. Elle séduira sans doute les fans de parfums d’inspirations arabes (cuir, ambre, oud…).
Mention supplémentaire aux très beaux flacons créés par Thierry de Baschmakoff, déjà à l’origine du design des parfums The Different Company. Chacun est rangé dans un écrin, à la façon des créations de la marque Kilian. Ces écrins laqués sont munis d’un bouton poussoir doré discret mais assurément luxueux. La taille du boîtier surprend aussi : 22,5 cm.
En France, cette ligne (pour les femmes comme pour les hommes) est disponible dans les boutiques Lalique et en grands magasins. Collection Noir Premier, disponible en flacon 100 ml, 220 €.
Que pensez-vous de cette nouvelle collection ? Quelles fragrances vous tentent le plus ? Racontez-nous…
7 personnes aiment cet article.
Oulà ça m’a l’air intéressant tout ça : d’autant que le premier parfum reste dans l’air du temps…
L’immortelle, le pruneau et le cuir (dans une moindre mesure, je pense) pourraient me plaire le plus…
Par contre, peut-être est-ce la photo mais je trouve le flacon un peu sobre…
Merci pour cet article très complet retraçant l’histoire de la Maison Lalique à travers cette collection Noir Premier.
Tout est tentant, et relativement onéreux au passage, mais j’aurais une petite préférence pour la Rose Royale de 1935, assez classique et Fruits du Mouvement, sortant plus des sentiers battus.
Le design du flacon me plait. En revanche, j’aurais ajouté une couleur représentant l’ingrédient principal à la place d’une des dorures, celle de droite peut-être ?
Bonjour Laure,
Merci de votre message.
Petite précision, vous avez écrit ‘la Rose Royale de 1935’. Les années inscrites sur le flacon ne correspondent pas à l’année de création du parfum, mais à une ‘évocation’. Tous les produits sont des nouveautés de 2014.
Pardon si ce n’était pas clair.
Bonjour Parfumista,
C’est plutôt à moi de m’excuser pour cette faute d’inattention. Tout était effectivement bien clair.
Merci pour ce passionnant article qui me fait très envie de découvrir ces magnifiques flacons et surtout ces magnifiques odeurs (enfin telles que décrites bien entendu !)
Ma préférence va sans conteste à Fruits du mouvement qui correspond à ce que j’aime mais je ne serais pas contre découvrir les autres bien entendu !
Je trouve les flacons tout de même un peu chers par contre, comme Aaricia j’aurais aimé qu’ils soient plus différenciés afin que l’on retrouve facilement la fragrance mais comme sur le fond ça m’étonnerait beaucoup que je possède un jour toutes ces merveilles ça n’est pas dérangeant !
Un parfum rare avec des essences peu communes le pruneau associé au thym et au cuir qui sont puissants. Pourquoi pas. Avec un peu de fleuri aussi. Intéressant. A essayer…
Le flacon j’aime beaucoup. Epuré mais stylé. Un habit noir avec un bouchon demi sphérique inversé. Pour moi cela marche!
Cela fait flacon de Haute parfumerie.