Alors que Balmain s’apprête à lancer en grande pompe son premier parfum avec le groupe Estée Lauder, Elfa évoque une autre fragrance iconique de la maison de couture. Encore disponible à la vente par endroits sur Internet, Vent Vert rejoindra-t-il l’Osmothèque, sa dernière demeure ?

Je n’ai jamais connu la version originale créée par Germaine Cellier en 1945*. Un parfum à l’origine d’une nouvelle famille olfactive : les fleuris verts.

Un parfum crissant, fusant, vivifiant, terriblement chic et audacieux à l’image de la parfumeure.

La version de 1991, signée Calice Becker, m’est également inconnue. La réédition lui aurait déjà fait perdre sa singularité printanière et l’odeur d’un muguet atténué l’aurait rendu plus sage.

Je ne connais que la version retravaillée par Nathalie Feisthauer en 1999.

La comparaison est-elle possible ?

Je reste sur une appréciation d’un Vent Vert modernisé et sans doute réécrit tant par les contraintes sanitaires que commerciales, mais qui je l’espère garde quand même de cette empreinte intemporelle.

anciennes publicités pour Vent Vert ; image d’entête : différents flacons du parfum

Porter Vent Vert, c’est porter l’élégance franche et assumée d’une liberté insouciante.

Une fraîcheur juvénile, douce et puissante.

Le départ agrumes-basilic laisse vite place à un bouquet de fleurs fraîches et bucoliques, et surtout à ce galbanum grinçant, croquant, dont l’odeur de tiges fraîches écrasées le rend unique et si singulier.

Le printemps se prolonge dans l’évolution pour arriver à un doux parfum boisé, dont l’odeur de vétiver et de mousse de chêne, tantôt champêtre, tantôt de sous-bois le rend particulièrement chic et d’une sage désinvolture.

Connaissez-vous Vent Vert ? Quel autre parfum discontinué gardez-vous précieusement ?

(*) Le parfum a été lancé deux ans plus tard en 1947

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3 commentaires à “Vent Vert de Balmain, monument olfactif

  1. Laure

    Je ne connais pas Vent Vert et c’est bien dommage. Une impression d’être passée à côté d’un parfum iconique.
    Autre iconique discontinué de la Maison Balmain que je n’ai malheureusement pas gardé, c’est Ivoire, la version de Francis Camail et Michel Hy datant de 1979. Dans la composition de ce chypré floral, il y avait des aldéhydes et de la mousse de chêne qui lui conférait du caractère. A noter la note savonneuse qui lui apportait une touche unique.
    En 2012, Ivoire, retravaillé par Michel Almairac et Jacques Flori, reste un chypré floral. Je n’ai pas apprécié et nul doute qu’ils y avaient mis du cœur à l’ouvrage dans un contexte de respect de l’IFRA. La composition a été allégée. Une note de mandarine très présente en tête et en fond, le patchouli remplace la note de chêne. Il semblerait qu’il soit également discontinué ou en voie de l’être…

    1. Parfumista

      Merci Laure.
      Ah, Ivoire : un autre parfum iconique !
      Comme vous le soulignez, la reformulation était assez éloignée de l’original, dommage…

    2. Elfa

      Je ne connais pas Ivoire, mais je connais très bien Ambre Gris que je porte encore.
      Quel dommage de ne plus pouvoir apprécier de telles beautés olfactives !

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