Amande, prune, violette, notes lactées… : une sélection parfumée réconfortante et anti-blues.
Une sélection en 3 parties, signée Sophie Normand.
Dent de lait, de Serge Lutens
Une senteur régressive au goût d’amande qui puise son inspiration dans l’enfance. Un accord de rose, de benzaldéhyde (odeur d’amande amère) et le poudré-vanillé de l’héliotropine, dans la veine d’un Louve ou d’un Rahät Loukoum, portés ici par une envolée aldéhydée aux accents métalliques.
L’évolution se fait douce et lactée, à peine contrastée par une pointe d’épices subtile, mais qui nous rappelle que nous sommes bien en terre lutensienne.
Parfait pour se blottir dans les bras d’un sillage rassurant.
Parco Palladiano IX Violetta, de Bottega Veneta
Un nouvel opus de la collection Parco Palladiano par cette maison de cuir italienne.
Si cette gamme se veut une ode printanière aux jardins palladins de la Vénétie, le numéro IX se prête très bien aux prémices de l’automne, avec son accord floral boisé.
S’inspirant de l’odeur d’un jardin en fin de journée, le parfum puise sa part sombre dans le mariage de la prune et du patchouli, le tout arrondi des notes confites de la violette.
Fin, chic et racé.
Essence N°10 Amande Tonka, d’Elie Saab
On connaît tous les vertus réconfortantes de la gourmandise. Avis aux amateurs du genre, l’Essence N°10 Amande Tonka de la collection exclusive d’Elie Saab pourrait bien vous faire craquer.
Ce “duo olfactif” signé Francis Kurkdjian joue de l’héliotropine, du benzaldéhyde, de la coumarine et de la fève tonka pour créer une partition amandée, pleine de tendresse. Une pointe d’amertume en tête, et les notes foin/grillées de la fève tonka tempèrent un peu cette débauche de gourmandise, avant qu’elle ne succombe aux charmes de la vanille.
Le fond boisé (santal et vétiver), vient structurer cette overdose de douceur, lui apportant un peu de verticalité.
Pour lire la seconde partie de la saga d’automne, c’est ici.
Pour la troisième partie, c’est là.
Et vous, quels parfums portez-vous quand vous avez besoin de réconfort ? Quel parfum de la sélection vous tente le plus ?
Commentez ce dossier et/ou une des autres parties de la saga d’automne et tentez de gagner une Parfumista Box. Un commentaire sera tiré au sort et permettra à son auteur(e) de gagner une sélection de nouveautés parfumées. Bonne chance !
Concours terminé : la gagnante est Lorraine.
Bonjour,
Il est génial de nous faire partager, notamment à chaque changement de saison, votre avis sur quelques essences nouvelles que nous ne connaissons pas toujours… voire que nous ne connaîtrons jamais (ayant un « porte-rien » plutôt qu’un portefeuille bien garni, et même les échantillons se font rares).
Des jus dont, au moins, on peut se faire une idée…
J’aurais une requête pour tous les « gens de peu », « les petits »… qui ne peuvent se permettre de suivre « la mode tant vestimentaire qu’olfactive » mais qui conservent, par devers eux, quelques restes d’essences dans des fonds de tiroir ou d’armoire.
Pour tous « ces gens là », serait-il possible de faire des analogies avec ces « vieux jus » (toujours mettables puisque ayant été si judicieusement conservés qu’ils n’ont pas « mal virés ») qui leur permettraient de « suivre le mouvement », fut-ce dans une version plus régressive ?
Qui plus est, tous le monde n’est pas doté d’un « nez absolu », d’autres voient l’âge faire diminuer les capacités de cet appendice célèbre non sans un certain dépit. D’où cette demande.
Pour en revenir à votre article, ce n’est donc pas moi qui ai du mal à accrocher avec Gabrielle. Pour un Chanel, je le trouve fade. Désolée.
Qui plus est, leur publicité à un goût de « déjà vu » car, dans une sobriété plus en raccord avec l’image de Chanel, on retrouve certains codes, un concept déjà adopté pour Kenzo World et, maintenant, sa version « intense ».
Certes, pour l’une, il s’agit de franchir un mur de flacons de verre, pour l’autre un œil de fleurs. A mon sens, Chanel aurait pu mieux faire !
Merci et bonne journée
Un parfum « réconfortant » pour l’hiver ?
Sans conteste « Cuir Mauresque » de Serge Lutens.
A la fin de cet été, je porte encore le très joli et très ensoleillé « Un Soir en Eté » d’Esthederm. L’automne dernier aussi je l’ai porté comme un bronzage qui a du mal à partir, toute la saison quasiment. C’est une senteur élégante l’été et chaleureuse quand les jours se font moins longs.
Je crois que je le remplacerai, dans quelques semaines, par « Indiana » de Creed qui a de réconfortant cette tubéreuse crémeuse, enveloppante et chaleureuse.
Mais peut-être céderai-je à quelque nouveauté à mon nez dont je passe prendre les échantillons ce soir chez Sens Unique (notamment Péché Cardinal, qui sait ?)…
Bonjour,
Il me semble que Loulou de Cacharel est un parfum réconfortant par excellence.
Dans le même registre, Amour Nocturne de L’Artisan Parfumeur.
Les deux parfums comportent des notes de vanille, or la chaleur ensoleillée, douce et enfantine de la vanille ne peut que réconforter les personnes déprimées par la grisaille saisonnière.
Amour Nocturne est plus sucré car miellé, il est un bon remède aux premiers rhumes!
Bonne journée
Bonjour,
Certes, mais pas que…
Si Loulou évoque les îles et leurs lagons turquoise, tranquilles, bercés par les alizés, d’autres pourront « s’accrocher » à la note de lys d’Anaïs Anaïs (pas si sage).
D’autres -tout de même un peu plus affirmées- s’envelopperont du patchouli fruité de ce fabuleux jardin imaginaire que se veut Eden.
La parfumerie française de bon gout a tant d’essences dans son escarcelle que tout un chacun pourra trouver essence à sa féminité du moment.
Bonjour,
Gloria de Cacharel était mon parfum réconfortant. Depuis qu’il a été discontinué, les fleurs d’oranger (Fragonard, Au Pays de la Fleur d’Oranger…) l’ont remplacé.
Parmi la sélection, j’ai une nette préférence pour Essence N°10 Amande Tonka d’Elie Saab qui semble opérer un renouvellement.
A contrario, Dent de Lait (un nom très lutensien) me donne l’impression de réchauffé. Louve, Rahat Loukoum, je les ai portés en leur temps et j’ai envie de passer à autre chose.
Je ne serais pas surprise que Lutens nous propose « Canine » ou « Carie », tant son imagination en matière de noms est surprenante… et parfois provocante !
Parco Palladiano me tente également pour sa note de prune notamment (présente également dans Zibeline de Weil, et qui fait son originalité).
Bon week-end parfumé.
Ayant porté Féminité du Bois pendant des années, le Parco Palladiano me semble être une version édulcorée du premier, je n’arrive pas à dépasser ce premier a priori.
J’aime beaucoup le Parco Palladiano IX, de Bottega Veneta.
J’imagine ce parfum d’une classe et élégance folle.
Beaucoup de douceur mêlée à de la sensualité.
Une jolie sélection, merci 🙂
Si l’on reste dans cette tonalité amande, je pense en effet à Louve ! Et découvert plus récemment, le parfum Tardes de Carner Barcelona, avec un côté plus floral. Sentir ce type de parfums sur les autres me fait à coup sûr sourire, ils ont quelque chose de très apaisant, d’enveloppant et de positif.
Bois Farine me fait cet effet là également.
Le Bottega Veneta est intrigant aussi ! J’accroche énormément au storytelling derrière cette gamme, je suis très sensible à ces associations impressionnistes (bien qu’un peu éculées mais j’aime toujours beaucoup cette idée), c’est presque pittoresque…
Et la référence à l’architecture palladienne ne me parle que trop! Je suis curieuse de faire correspondre un parfum à cette image presque fantasmée, bien que je ne sois pas coutumière des floraux habituellement.
Une prune/patchouli, ça donne envie ! Je n’avais pas accroché aux autres Parco Palladiano que je trouvais trop champêtres, bucoliques, gentillets…
Après, en couplant tout ça avec des notes « confites de violette », ça fait forcément penser à la signature Lutens, mais bon attendons voir.
Amande Tonka pourrait bien me plaire, contrairement à Dent de Lait dont je crains les notes métalliques. Le nom du parfum ne m’attire pas vraiment non plus… Mais si l’occasion se présente, j’irai sentir ce parfum pour essayer de dépasser mon a priori 😉
Pour moi un parfum doudou est vanillé, j’aime beaucoup Contre Lui d’Eve et Daphnée,un parfum de peau sans artifice et chaleureux.
Bonjour, je suis très heureuse de participer à ce beau concours & je vous en remercie (j’ai liké et partagé en public avec plaisir).
J’aime le Cuir mauresque de Serge Lutens.
Je vous souhaite une superbe journée pleine de soleil.
Bonsoir. Pour me réconforter, je compte sur L’heure bleue, Mitsouko, ou L’Eau du soir.
Mais les parfums sont reconfortants en fonction de mes humeurs.
Je me laisserais bien tenter par Dent de lait de Serge Lutens! Son nom évoque la douceur, l’innocence. J’aime beaucoup Elie Saab alors pourquoi pas son Amande Tonka aussi.
La note de prune de Parco Palladiano m’intrigue aussi…
Salutations les plus parfumées
Bonsoir. Même si je lui suis infidèle de temps en temps, je ne pourrais jamais me passer de mon Shalimar, c’est mon parfum réconfortant à tout moment…
Je le porte depuis presque 30 ans ! A l’époque, je m’étais permise d’aborder une dame qui sentait merveilleusement bon pour lui demander le nom de son parfum. C’est ainsi que j’ai couru acheter mon premier flacon de Guerlain, quel bonheur! J’adore son évolution quand la peau se réchauffe. Dommage malgré tout qu’il ait été reformulé, je le trouve moins capiteux, moins « félin »… mais il reste mon chouchou.
J’adorerais essayer Essence N°10 Amande Tonka d’Elie Saab, sa description me met les sens en éveil ! Je vous souhaite une belle nuit « parfumesque ».
Il m’apporte ce qui se dérobe au fil du temps : la nuit tiède d’un port lointain, une longue main brune qu’alourdit une bague, la volute épicée d’une cigarette, le regard voilé du désir… Habanita, Habanita.